Du 7 au 15 juin

Fin du voyage en Grande Bretagne

Nous voici donc de nouveau sur l’Hamnavoe de la Northlink Ferries pour quitter les Orcades rejoindre « l’île continentale« .

Nous faisons une halte à Aberdeen pour visiter l’Art Gallery qui se trouve dans un grand bâtiment rénové depuis peu. Les collections ont également été réaménagées, classées par thème et non plus par ordre chronologique. En outre, il est gratuit et de nombreuses activités sont proposées pour les enfants en cours de visite. Bien sûr, il y a, comme d’habitude, des œuvres qui nous plaisent bien et d’autres où nous ne faisons que passer et qui nous laissent bien perplexes. Une salle nous a beaucoup intéressés, celle où l’on comparait impressionnistes français et peintres écossais. Avec, par exemple, un tableau de Monet et un autre de Renoir. Dommage que les éclairages se reflètent parfois sur les vitres qui protègent les œuvres.

Longeant la route côtière en direction d’Edimbourg, nous nous arrêtons juste après Stonehaven voir des dizaines de milliers d’oiseaux qui nichent sur les falaises. Il y en a aussi sur terre (on en a compté 160 sur cette terre fraichement labourée) et sur l’eau.

Fulmars, guillemots, petits pingouins et autres mouettes font des tâches ou blanches ou noires sur les falaises (il y aurait aussi des macareux mais nous n’en avons pas vus). C’est fantastique de les voir voler. En revanche, l’odeur est par endroits difficile à supporter. Et quel bruit !

Et nous voici un beau matin à Edimbourg. Après avoir tourné une heure et demie dans la capitale sans trouver où se garer dans un endroit raisonnablement proche de ce que nous voulions visiter, être passé devant le château, avoir vu de nombreux cars déversé leur flot de touriste sur les trottoirs, nous n’avons trouvé que des places à 4,90 £ et limitées à 4 heures ou 2,80 mais limitées à 1 seule heure. Bref, nous en avons eu assez de tournicoter dans tous les sens et en vain et avons abandonné la visite de la ville (que nous avions tout de même visité , il y a … 22 ans !). En « compensation », nous avons retrouvé avec plaisir ke soir même au camping nos amis savoyards Marie-Claude et Jean-Noël.

Nous les retrouvons le lendemain au tunnel de Colinton, à quelques kilomètres d’Edimbourg, un ancien tunnel ferroviaire transformé en lieu d’art avec des peintures murales. C’est l’artiste Chris Rutterford qui a été choisi pour mener à bien le projet. Pour ce faire, il s’est inspiré de l’histoire locale de Colinton et de l’œuvre de Robert Louis Stevenson, notamment de sa comptine « From a Railway Carriage » qui raconte le premier voyage en chemin de fer d’un enfant et dont les vers ornent toute la longueur du tunnel. Pour sa réalisation, il a été accompagné par plusieurs artistes du Street Art mais a aussi permis à d’autres structures d’y participer (école primaire, clubs, …). Le résultat est intéressant mais la qualité forcément inégale.

Plusieurs abbayes se retrouvent dans la région des « Scottish Borders« , plus précisément dans la vallée de la Tweed. Nous choisissons celle qui nous rappelle beaucoup notre hameau de « Villesèche », celle de Drybourgh (et oui, des Villesèche, il y en a aussi ici malgré le climat). Les ruines de cette abbaye du XII° siècle sont actuellement en travaux de consolidation et nous ne pouvons qu’en faire le tour et admirer tout à la fois les restes de murs et les engins de chantier ! Maigre consolation, l’entrée est gratuite à cause des travaux. Il y a aussi de très beaux et vieux arbres dans le parc : séquoias, hêtres, ifs, tilleuls, cèdres et mélèzes, entre autres. C’est dans le cimetière de cette abbaye que Sir Walter Scott (l’auteur, entre autres, de Quentin Durward, Ivanhoe, Richard Cœur de Lion, …) a été enterré en 1832.

Notre dernière visite en Écosse (et en Grande-Bretagne d’ailleurs) sera pour le village de Jedburgh dans lequel se trouve une immense abbaye du XII° et XIII° siècles qui a perdu son toit depuis bien longtemps.

Dans l’après-midi du mardi 14 juin, nous quittons l’Écosse et son dernier comté avant l’Angleterre (les Scottish-Borders) et arrivons dans le Northumberland. Demain, nous serons à Newcastle-Upon-Tyme et prendrons un ferry pour Amsterdam? Ensuite, direction Revest du Bion…

Ainsi se termine notre récit de ce voyage.

Mais, tout de même, avant de terminer complètement, un tout petit peu de gastronomie :

Nous sommes passés par la petite ville de Selkirk à une centaine de kilomètres au sud d’Edimbourg d’où est originaire la (le?) célèbre bannock, une sorte de brioche avec beaucoup de raisins. On en fabriquerait 15 000 par an. Nous en avons trouvé une effectivement fabriquée à Selkirk et une autre dans un village voisin, à Galashiels. Précisons, pour ceux/celles qui le connaissent que cette ville de Selkirk n’a rien à voir avec Alexandre Selkirk, un véritable naufragé sur une île déserte et dont l’aventure inspira à Daniel Defoe son célèbre Robinson Crusoé.

Continuons avec le « full scottish breakfast » avec une tranche du fameux haggis plus connu sous le nom de « panse de brebis farcie« 

Bien sur, nous n’avons pas hésité à faire connaissance avec quelques spécialités locales : Oatcakes, Lemon Curd, Shortbread et la fudge dont on a réussi à en trouver une très bonne aux Orcades (Orkney…).

Du 2 au 7 juin

Les Orcades (Orkney)

En 1 heure 3/4, le ferry  Hamnavoe de la compagnie SNorthlinkferries nous amène de Scrabster à Stromness. Nous voici donc sur l’île des Orcades.

A quelques kilomètres de Stromness, nous allons visiter Skara Brae, village néolithique datant de 5 000 ans environ, assez bien conservé. En 1850, une tempête, emportant le sable qui les recouvrait, permit de mettre à jour les vestiges de ce village. Une des habitations a été reconstituée. Le village comportait une dizaine de maisons disposées en cercles et reliées entre elles par des chemins couverts. Dans les maisons qui servaient, d’après les indications fournies, d’habitation, on distingue, toujours d’après ces indications, au centre le foyer, de chaque côté des lits (mais pourquoi étaient-ils ainsi entourés de hautes pierres ?) et des étagères qualifiées de « buffet ». Nous déambulons sur des passages bien délimités.

A Stromness, nous allons au Pier Art Centre qui présente des œuvres que nous jugeons inintéressantes. Des « œuvres d’art » ? Qui sait ?

Petite visite ensuite au Stromness Museum : bric à brac de petit musée de village : pas beaucoup de place et on veut absolument y mettre un maximum d’objets. Des pièces surchargées, manquant d’unité parfois. Dommage car il y a certainement des choses intéressantes mais perdues dans un fouillis inextricable.

Un petit tour maintenant au néolithique, chez les vikings puis chez les Norses. Tout près de Stromness, nous allons voir les pierres debout de Stenness, le village néolithique de Barnhouse puis le cercle de Bodgar.

Commençons notre promenade au néolithique avec les « Standing Stones of Stenness« . Seulement 4 des 12 pierres originelles qui formaient un cercle se dressent là. Le plus grand de ces mégalithes mesure 5,70 mètres. Ces pierres auraient été érigées il y a 5 300 ans.

Juste à côté se trouve « Barnhouse Neolithic Village« . Ses maisons et leur mobilier rappellent bien sûr ce que nous avons vu plus haut, à Skara Brae. Ce site comprend les restes d’un village néolithique d’au moins 15 maisons. Il est daté d’environ 5 000 ans et a été abandonné vers 2 600 avant notre ère. Dans l’une des constructions, on entrait, paraît-il en traversant le foyer. En tout cas, il y avait, semble-t-il un foyer dans l’entrée…

Un mile plus loin environ, nous voici au « Ring de Brodgar« , un immense cercle de pierres dressées dont certaines atteignent plus de 5 mètres de haut. Il remonterait « seulement » à 4000/4500 ans. Sur les 60 pierres d’origine, seulement 22 restent encore debout. Le diamètre du cercle est beaucoup plus grand qu’à Stonehenge mais ici, les pierres sont plus fines et moins hautes.

Changeons d’époque et allons près du village de Birsay pour voir le « Brough of Birsay« . Il se trouve sur une île et il faut attendre la marée basse pour l’atteindre à pied. Cette petite île a été occupé vers les années 600 par les vikings. Les restes actuels appartiendraient à des habitations de peuple Norse du IX°-X° siècle. Une chapelle y fut construite au XII° siècle.

Près du village de Evie, nous allons visiter le broch de Gurness. Un broch est une tour défensive et de prestige élevée par les Pictes dans les premiers siècles de notre ère. On en compterait environ 500 en Écosse dont 50 sur les Orcades. Il pouvait atteindre plus de 10 mètres de haut. Ce site est très intéressant car les restes de la tour et des maisons qui y étaient accolées sont suffisamment importants pour qu’on arrive bien à s’imaginer comment cela pouvait être à l’origine. De plus, panneaux explicatifs, photos et dessins permettent d’aider à cette compréhension.

Visite de Kirkwall, la « capitale » de l’île. Nous voulions visiter la distillerie de whisky Highland Park. Mais voit que la visite simple est à 30 £ et qu’en plus, il faut réserver pour visiter (la visite sur la journée entière avec 6 dégustation est à 325 £ !) . Nous nous contentons de tourner autour de la cathédrale St Magnus, (là aussi, on se passera de cette visite car elle est fermée en raison d’offices religieux). Et de 3. Petit coup d’œil aussi à la mairie juste en face puis au palace de l’évêque et à celui du Duc (enfin, ce qu’il en reste).

De Kirkwall, nous allons jusqu’au bout de South Ronaldsay en passant sur les barrières dites de Churchill (mais, rassurez-vous, il n’a pas été le seul à les construire). Nous voyons aussi à un endroit, surgir des carcasses de bateaux. Nous sommes là dans Scapa Flow, la baie de Scapa et ces « barrières » ainsi que ces carcasses de bateau illustrent 2 évènements des 2 dernières guerres mondiales : le sabordage de la flotte allemande en juin 1919 et la construction de ces « barrières » devenues des routes aujourd’hui sur ordre de Churchill entre 1940 et 1944. Une photo qui illustre bien cela puis laissons la parole à Wikipedia pour expliquer cela.

Sabordage de la flotte allemande :

Onze cuirassés, cinq croiseurs de bataille, huit croiseurs et vingt-cinq destroyers de la Hochseeflotte avaient été internés à cet endroit selon les termes de l’Armistice du  11 novembre 1918 , et les négociations sur l’avenir des navires se poursuivaient. Craignant qu’ils ne soient partagés entre les marines alliées, le chef de la flotte (le vice-amiral von Reuter) ordonna aux équipes de gardiennage allemandes de les saborder. Le sabordage fut réalisé le 21 juin 1919. Pour les sauver, les gardes britanniques des navires réussirent à en échouer quelques-uns sur la plage, mais 52 des 74 navires coulèrent. La plupart des épaves furent renflouées et envoyées à la ferraille ; la grande profondeur, leur position sur le fond et sûrement le manque de rentabilité scellent le sort des sept navires restants.

Les barrières de Churchill :

Les Churchill Barriers sont une série de quatre chaussées du Royaume-Uni situées en Écosse, dans l’archipel des Orcades. D’une longueur totale de 2 300 mètres, elles relient Mainland, l’île principale de l’archipel, à South Ronaldsay en passant par Burray et les deux petites îles de Lamb Holm et Glimps Holm. Cette réalisation date des années 1940 afin de protéger pendant la Seconde Guerre mondiale le mouillage de la baie deScapa Flow. Elle sert désormais de liaison routière entre Kirkwall et Burwick.

Ce petit rappel historique met fin à notre voyage aux Orcades. Nous allons ensuite commencer à descendre tranquillement vers le sud…

Du 28 mai au 2 juin

De Dornie à Scrabster

Après avoir traversé le pont qui relie l’île de Skye à une autre île appelée « île de Grand-Bretagne » nous arrivons à Dornie. Sur une autre île, l’île Eilean Donan, reliée à l’île de Grande-Bretagne par un pont en pierre se trouve le château de Dornie appelé bien sur  Eilean Donan Castle. « Le château, construit et remanié à de nombreuses reprises à partir du début du XIII°  siècle, est abandonné à l’état de ruine en 1719 à la suite d’une bataille qui l’endommage fortement. Racheté par le clan MacRae, il est reconstruit entre 1912 et 1932 en préservant le style architectural. Depuis, il accueille de nombreux visiteurs qui le considèrent comme le château le plus romantique d’Écosse. Il fait aussi partie des châteaux les plus photographiés d’Écosse et il a également servi de décor pour de nombreux films. » (Renseignements Wikipédia).

Après avoir longé le célèbre loch Ness sur une petite partie, nous le quittons pour aller vers Glen Affric. Un glen est une vallée longue, profonde, en auge, d’origine glaciaire. Une rivière peut couler au fond de la vallée, ce qui est le cas ici. Nous nous arrêtons et faisons une balade à pied aux Dog Falls. La forêt que nous traversons est assez magique (résineux, bouleaux, sorbiers, bruyère, myrtilles – hélas pas encore mûres) de par la quantité de mousses, fougères et autres plantes qui poussent dans un sol humide. Heureusement que ce côté est agréable car de la chute d’eau, on n’en voit pas grand-chose, si ce n’est cette bizarre couleur d’eau qui semble rouillée.

Passage à Inverness « capitale des Highlands ». C’est là que, dans un excellent restaurant, nous avons pénétré les secrets de la gastronomie écossaise : soupe de rutabagas et haggis au menu ! De plus, du deuxième étage de notre restaurant, une large baie vitrée nous offrait une belle vue sur la Ness River et le château d’Inverness.

Sur la route qui nous conduit d’Inverness à Wick, nous passons devant le château de Dunrobin déjà visité lors d’une précédente visite (en 2000 !). Son origine remonte au Moyen-Age mais il fut grandement remanié en 1845. C’est le siège du clan Sutherland. A noter au dessus de chaque fenêtre la devise « SANS PEUR« .

A Wick, nous visitons l’Heritage Center, musée qui propose beaucoup de choses sur un espace malheureusement restreint. Il est remarquable car il montre, en photos et vidéos, en particulier la pêche au hareng à Wick qui s’est pratiquée au XIX° siècle et une partie du XX°. Le musée dispose d’un lot de 100 000 photos prises entre 1863 et 1977. Pendant la pleine saison, entre juin et aout, c’était près de 1 000 bateaux qui participaient à cette pêche !  Les conditions de vie et de travail de ces travailleurs et travailleuses (c’était surtout elles qui vidaient et encaquaient les harengs) étaient vraiment terribles. De nombreux objets surtout en rapport avec cette activité sont aussi exposés. Le musée propose également des reconstitutions d’intérieurs bourgeois, une salle de classe, l’atelier d’un tonnelier, une imprimerie, …

Contrairement à ce qui fut dit et cru pendant longtemps, John O’Groats, complètement au nord de l’Écosse, n’est pas le point le plus septentrional de la Grande Bretagne. Mais presque… A quelques kilomètres, se trouve Duncansby Heat, c’est là que se trouve un phare vieux de 2 siècles et les falaises et formations rocheuses de Duncansby Stacks. Malgré le parking surchargé, il y a de la place pour tout le monde : touristes, moutons, oiseaux (et, of course, les chiens des touristes). On voit bien la petite île de Stroma et, plus loin, d’autres îles des Orcades. Nous avons approché des lieux occupés par les oiseaux, et avons vu bien sûr des mouettes mais aussi, des goélands, des fulmars et des pingouins.

En attendant le ferry qui nous conduira aux Orcades, nous allons faire un petit tour dans la ville de Thurso : on y a compté 4 grandes églises et seulement 2 boulangeries… Dans l’une d’elle nous dégustons une petite pâtisserie montrant bien notre préférence pour les nourritures terrestres…. Nous avons visité un « centre-musée » (le North Coast Visitor Center) dédié à la région de Caithness , un comté qui englobe l’extrême nord-est de l’écosse. Une salle est consacrée aux pierres pictes, de cette peuplade vivant au nord et à l’est de l’Écosse du II° au X° siècle.

2 juin : en 1 h 45, un ferry va nous conduire sur l’île des Orcades.

Du 25 mai au 27 mai

L’ile de Skye : de Glencoe à Dornie

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Dans l’île de Skye, nous retrouvons les petites routes que nous avions gardé en mémoire de notre précédente visite il y a 22 ans. Des petites routes à une seule voie avec de nombreux « passing-places » bien organisés et plusieurs « cattle grids« . Pas de problème, nous avons le mode d’emploi pour ces routes là !

Dans l’ile de Skye, nous retrouvons aussi des paysages merveilleux : côtes déchirées, collines de bruyère, ruisseaux d’eau brune et moutons broutant au bord des routes (et, parfois, on constate qu’il y a plus de moutons sur la mer que dans les prés). Mais c’est aussi des vents violents, de fortes ondées qui alternent rapidement avec du ciel bleu et du soleil (pour quelques minutes seulement).

Petite spécialité de l’île : le « breaks lunch« . « Ce n’est ni une tarte, ni un sandwich » dit la publicité ; en fait, c’est un pain garni avec du cheddar et du pesto pour l’un et, pour l’autre, de tomate, de boudin et du bacon. Un peu lourd ! On y ajoute aussi quelques fudges

La ville principale de cette île est Portree. Le guide explique que « le long de son petit port s’alignent des maisons aux couleurs vives ». Avec le temps, la vivacité des couleurs a bien passé…

Avant de quitter l’île, nous nous arrêtons à Dunvegan où se trouve le château du clan MacLeod dont le nom est célèbre grâce au film et à la série « Highlander« . Sa première construction date du XIII° siècle mais il a subi de nombreuses modifications et constructions supplémentaires : au cours des siècles, une dizaine de  » chief  » ont ajouté des tours et d’autres morceaux au Castel originel. Une seule femme a été le chef de ce clan. On peut également visiter les jardins à la française. Chantal les trouve un peu décevants.

Nous quittons l’ile de Skye pour continuer notre voyage vers le Nord. Pas de ferry cette fois, nous empruntons le pont (en anglais Skye Bridge, en écossais Drochaid an Eilein).

Du 20 mai au 25 mai

Premiers pas en Ecosse : de Penpont à Glencoe

Nous voici donc en Ecosse ! Pas de changement notable comme pour le Pays de Galles avec tout de suite leurs panneaux en Anglais et en Gallois Nous avons seulement droit à la « frontière » à un petit « Scotland welcomes you » et la « première maison en Ecosse », les « premiers villages en Ecosse »

Près de la ville de Dumfries, voici notre premier château en Écosse, enfin, ce qu’il en reste, le château de Caerlaverock. En ce moment, il ne se visite pas en raison de travaux et de fouilles. C’est un château du XIII° siècle de plan triangulaire et entouré de douves. On se contentera donc d’une vue de l’extérieur.

Lorsque nous quittons cet agréable parking, nous n’étions « plus » que 11 camping-cars ! Nous faisons une première petite halte à Dumfries pour faire quelques courses et regarder un de ses ponts en grès rouge qui traverse la rivière Nith. D’ailleurs dans certains quartiers de la ville, les maisons sont également toutes rouges, certainement avec le même grés.

Direction ensuite Penpont, le petit village du land-artiste Andy Goldsworthy où nous allons saluer le cairn du millénaire. Même forme que ceux de Digne mais le sommet de celui-ci est couvert de mousse au lieu d’être séché par le soleil laissant ainsi la pierre à nue. Plusieurs autres œuvres sont également visibles à Digne mais ici, apparemment, c’est la seule qui existe.

Nous voici à Balloch au sud du Loch Lomond. Le château (fermé) est au centre d’un grand parc aux arbres majestueux et qui se trouve en bordure du loch. Nous faisons une grande promenade dans le parc avec vues sur le loch.

Ensuite, la route que nous prenons nous amène à suivre de nombreux lochs au cours de la journée : le loch Long suivi d’un autre loch que nous avons baptisé Court car il n’était vraiment pas très long !  Suivront ensuite le loch Fyne puis le loch Awe. Le soir, nous aurons une belle vue sur le loch Etive.

Après Balloch, nous nous arrêtons à Inveraray sur le loch Fyne, petite ville « tout en noir et blanc » nous dit le guide. Effectivement, la plupart des maisons sont crépies en blanc et de nombreuses portes et fenêtres sont peintes en noir. Il reste tout de même quelques maisons en pierre dont la « prison historique » au centre du village.

Petit arrêt au loch Awe pour regarder les ruines du château de Kilchurn au bord de l’eau. Il fut construit en 1440.

Arrêt enfin à Bonawe devant les bâtiments d’un ancien haut-fourneau actuellement squattés par les pigeons. Pas de visite possible là aussi mais on peut se promener librement sur le site et voir, de l’extérieur, tous les bâtiments. De grands bâtiments servant à stocker le minerai de fer et le charbon de bois pendant l’été de façon à ce qu’ensuite le haut fourneau puisse continue à fonctionner pendant tout l’hier, 24 heures sur 24 comme il se doit. Le minerai de fer provenait de mines situées dans le sud, il était donc traité ici (car la région était riche en bois particulièrement du chêne pour le charbon de bois) puis le fer obtenu était renvoyé dans les forges du sud pour obtenir des produits manufacturés.

Un peu plus loin, voici le Castle Stalker. C’est ce château qui, paraît-il, se trouve dans les scènes finales du film « Monty Python : Sacré Graal« .

Et, avant de prendre un ferry qui, en 3/4 d’heure nous conduira sur l’île de Skye, voici, vu d’Écosse, l’océan Atlantique !

Relevé sur le guide Lonely Planet qui use et abuse des « plus » :

  • Loch Lomond : le plus grand lac de Grande-Bretagne continentale
  • Loch Awe : l’un des plus beaux d’Écosse
  • Kilchurn Castle : un des sites médiévaux les plus spectaculaires d’Écosse
  • Castle Stalker : l’un des plus impressionnants d’Écosse.

Du 17 mai au 20 mai

Le mur d’Hadrien, vers l’Ecosse : de Manchester à Penpont

Nous revoici en Angleterre pour quelques jours seulement. Nous nous arrêtons à Windermere dans le Lake District. Le lac de Windermere est le plus grand lac de Grande Bretagne. Visite du « Windermere Jetty Muséum« . Ce musée, situé au bord du lac, retrace 2 siècles de navigation sur ce lac. Visite un peu décevante. Certes, une vingtaine de bateaux permettent de suivre l’évolution de la construction ici : des simples bateaux à rame ou à voile, puis les petits bateaux à vapeur et ensuite avec des moteurs à explosion et enfin, des hors bords plus puissants pour aller vite… Une bourgeoisie aisée a, au fil des siècles, « colonisé » cet endroit, se faisant construire de riches et grandioses demeures et des luxueux bateaux.

Notre prochaine grande visite sera pour le mur d’Hadrien, plus au Nord. Délaissant les nationales et les 2×2 voies, nous traversons les campagnes et les collines. On retrouve les haies bien taillées qui encadrent la route ûis, ensuite, lorsque la végétation se fait plus rare, les collines sont morcelées par des murets de pierre. Il y en a des dizaines de kilomètres qui partent à l’assaut des pentes, les épousant en longs rubans sombres. Certains coupent les collines horizontalement, d’autres verticalement, quel travail ! Quelques-uns commencent à s’affaisser, ils n’ont pas l’air toujours bien entretenus.

Revenons maintenant à l’histoire romaine, en nous rendant sur quelques sites sur le mur d’Hadrien ou proche de celui-ci.

Commençons par un peu d’histoire. L’invasion romaine a commencé en l’an 43 de notre ère pour se terminer au tout début du V° siècle, en formant Brittania qui comprenait pratiquement toute l’Angleterre actuelle et le Pays de Galles. C’est en l’an 122, venant faire un petit tour dans cette partie de son empire que l’empereur Hadrien décida de la construction de ce fameux mur qui correspond grosso modo à la frontière entre l’Angleterre et l’Ecosse. Il fallut 5 ans pour le construire : long de 80 miles romains (environ 117.5 kilomètres), il traverse entièrement le Nord de l’île, d’est en ouest, de la mer d’Irlande à la mer du Nord. Il y avait de 300 tours dont 80 fortins de défense (1 à chaque mile) et 17 camps retranchés. Son rôle était bien sur défensif mais aussi la volonté de marquer une limite de territoire et la puissance de l’empire romain.. Actuellement, une partie importante de ce mur existe encore dans sa partie centrale. En 1987, l’UNESCO l’a inscrit sur la liste du patrimoine mondial.

En premier, nous allons au fort de Vindolando (et son musée) qui ne situe pas d’ailleurs exactement sur le mur mais à environ 3 kilomètres au sud. A cet emplacement, c’est en 85 de notre ère que les Romains installèrent un premier fort en bois. A plusieurs reprises, il sera agrandi et reconstruit au moins 2 fois en bois puis, enfin, en pierre. Des centaines de légionnaires y habitaient.

Des fouilles et d’importantes restaurations ont été menées au cours du XX° siècle et se poursuivent encore aujourd’hui. Parmi les objets nombreux trouvés au cours de ces fouilles, les plus célèbres sont certainement les tablettes de Vindolanda : ce sont des tablettes de bois de tilleul avec des textes écrits à l’encre. 86 tablettes furent découvertes la première année (1973) et plusieurs centaines depuis, les découvertes se poursuivant. Déposées au British Museum, les textes de 752 d’entre elles ont été transcrits, traduites et publiées en 2010. Le musée attenant au site propose des reproductions de certaines de ces tablettes ainsi que de nombreux objets découverts lors des fouilles. On peut voir par exemple beaucoup de chaussures en cuir d’hommes, femmes ou enfant (les archéologues n’auraient retrouvé aucune paire complète !).

C’est un des 17 forts du mur que nous allons découvrir ensuite, celui du Housesteads Roman Fort. C’est le fort romain le mieux conservé d’Angleterre (d’après le guide) et qui s’étend sur 2 hectares. Le mur a été construit en l’an 122 et ce fort 2 ans plus tard. Les bâtiments sont bien mis en évidence, séparés par des espaces gazonnés. Les murs qui restent des bâtiments originels sont plus hauts que dans le fort précédent et, surtout, il y a presque chaque fois, sur place, des dessins reconstituant les bâtiments tels qu’ils devaient être à l’origine. On arrive ainsi à avoir une meilleure idée de ce qui existait au moment où des centaines de légionnaires y vivaient.

Et ici, on voit enfin le fameux mur d’Hadrien ! Il est bien sûr plus large que tous les murets qui délimitent les pâturages mais guère plus haut, ! Il est bien sûr plus large que tous les murets qui délimitent les pâturages mais guère plus haut dans son état actuel. Les reconstitutions que nous avons pu voir le montrent néanmoins bien plus haut, avec des créneaux en particulier, …,

Ensuite, à une dizaine de kilomètres nous trouvons le Roman Army Museum, le musée de l’armée romaine. Intéressant car on en apprend un peu plus sur la construction du mur mais on n’en connaitra toujours pas sa hauteur. De nombreux panneaux et objets exposés permettent de cerner mieux leur équipement, ce qu’ils mangeaient, leur vie, … Intéressante également la fiche sur l’alphabet romain.

Ensuite, direction l’Ecosse…

Du 12 mai au 17 mai

Le pays de Galles : de Cardiff à Manchester

Nous passons de l’Angleterre au Pays de Galles en traversant le bras de mer qui les sépare en partie (le canal de Bristol). Tout de suite, nous trouvons les panneaux routiers (et ensuite les informations dans les villes, les musées, …) en 2 langues : Anglais et Gallois. Et purée, le Gallois, ce n’est pas simple !

A plusieurs reprises, depuis notre arrivée en Grande Bretagne, nous circulons sur des routes étroites et sinueuses, bien souvent bordées de haies parfaitement taillées. Un peu impressionnant quand il s’agit de se doubler mais jusqu’à présent, nous sommes passés. Wait and see, comme ils disent !

Notre première visite galloise sera pour le château de Caerphilly, à une centaine de kilomètres au nord de Cardiff. Il s’agit du plus grand château jamais construit au Pays de Galles ou en Angleterre au cours du Moyen-Age. Sa construction date du XIII° siècle et, depuis 1930, une restauration est en cours pour essayer de retrouver toutes ses parties antérieures mais il reste encore du travail ! Il aurait servi de modèle aux châteaux de la ceinture de fer construits sous Edouard 1° (1239-1307) que nous découvrirons dans quelques jours.

Prochaine halte à Hay-On-Wye (en Gallois Y Gelli Gandryll : quand on disait que le Gallois ce n’était pas simple !) présenté comme « la capitale mondiale du livre d’occasion« . Jean-Jack espérait une sorte de caverne d’Ali-Baba de livres, une foire aux puces littéraire permanente et il ne trouve que de jolis magasins de bouquinistes (fermés pour la plupart) et de nombreux magasins de brocante et antiquités. Déception !

Prochaine étape, la ville de Dolgellau, un charmant petit village aux nombreuses maisons de granit classées (200 d’après le guide).

Nous faisons une halte à Portmeirion un drôle de village créé de toutes pièces par un architecte en récupérant des morceaux de manoirs en ruine. Mais si nous portons une attention particulière à ce site, c’est parce qu’il a servi de décor à la série britannique « le prisonnier » tournée en 1967/68 !

Non loin de là se trouve le château de Caernarfon qui fait partie de la « ceinture de fer » d’Edouard 1°. Nous nous contentons, vue l’heure tardive, d’en faire le tour extérieur.

Arrêt au château de Conwy au Nord du Pays de Galles. Ce château est une gigantesque construction réalisée en 4 ans seulement ! Des remparts entouraient une ville devant le château, remparts qui existent toujours, dont on peut parcourir sur une partie le chemin de garde mais qui sont noyés dans les constructions actuelles. Ce château, construit en 1283 sur les ordres du roi Edouard 1° pour contrôler le fleuve Conwy faisait partie avec 7 autres de la « ceinture de fer » décidée par Edouard 1°. Il a été grandement restauré au cours du XX° siècle. Les toitures des logements intérieurs n’ont pas été reconstruites.

Notre dernière visite au Pays de Galles sera pour Great Orme, un sommet qui surplombe la ville balnéaire de Llandudno. Une pente de 20% pour accéder au sommet et nous voilà à l’entrée de la mine de cuivre qui fut utilisée il y a plus de 4000 ans. Au départ, elle était à ciel ouvert puis nos lointains ancêtres ont commencé à creuser des tunnels très étroits, ce qui fait penser que de très jeunes enfants participaient à ce travail de mineur. Pour creuser et extraire le minerai, ils utilisaient des outils en os et en pierre (on en a retrouvé des milliers dans les galeries). Nous empruntons des tunnels des niveaux 1 et 2 mais il y en avait 9 qui descendaient jusqu’à 60 mètres de profondeur. Assez impressionnant ! Le minerai (la malachite) était concassé sous terre afin de remonter le moins de poids possible. Les déchets étaient entreposés dans les galeries qu’ils avaient fini d’exploiter.  Ensuite, bien sûr, le minerai était fondu pour obtenir des outils et des armes, des bijoux, … On ne sait pas d’où provient l’étain qui, mélangé au cuivre permit d’obtenir du bronze. On ignore aussi par quelles observations, par quels tâtonnements et expérimentations, par quels hasards aussi ils sont arrivés à ces résultats. Mais ça y est, on en avait fini avec la pierre polie et on était passé à l’âge du bronze.

Du sommet du Great Orme où ona une vue absolument extraordinaire sur la ville et sur le bord de mer (certainement la mer d’Irlande).

En haut, nous rencontrons seulement une brebis et son agneau. En descendant, petite halte près du tramway (que nous ne prendrons pas) : il date de 1902 et c’est le seul, avec celui de Lisbonne et celui de San Francisco (que nous avons pris il y a bientôt 10 ans) à être tracté par un câble.

Le Pays de Galles, c’est terminé pour nous. Nous revenons pendant quelques jours en Angleterre avant de nous trouver en Ecosse.

Du 1° mai au 7 mai

Le départ – Premier ferry : Roscoff-Plymouth

Une traversée de la France bien tranquille, entrecoupée d’agréables visites amicales et familiales à commencer par l’anniversaire de Nathanaël le 1° mai à Noves.

Ensuite, comme souvent lorsque nous prenons la route dans cette direction, nous avons fait une petite pause à Barjac (30).

Nouvelles retrouvailles près de Clermont-Ferrand puis Brennilis (29) et enfin Roscoff où nous attendait l’Armorique qui, en guère plus de 6 heures nous conduisit à Plymouth.

Du 7 mai au 11 mai

Premiers tours de roue en Grande Bretagne : Plymouth à Cardiff

Notre première visite en Angleterre fut donc pour la ville côtière de Plymouth et plus particulièrement son quartier historique du Barbican qui échappa un peu aux bombardements allemands de la dernière guerre mondiale. Nous sommes tombés là en plein week-end « pirates » avec de nombreuses personnes et magasins qui avaient joué le jeu de cette période de l’histoire.

Quartier de notre première nuit britannique

Dans l’histoire nous y étions bien plongés à cause de 2 évènements liés à cette ville. Tout d’abord, le célèbre navire Mayflower qui, avec ses « pères pèlerins » partit en 1620 rejoindre l’Amérique. Fuyant la persécution dont ils étaient l’objet, ils partirent pour trouver une terre vierge et y établir leur « nouvelle Jérusalem ».

La 2ème histoire dont la ville porte aussi témoignage (affiches, plaque commémorative) concerne les 6 laboureurs de Tolpuddle qualifiés de martyres (c’est de Plymouth qu’ils furent envoyés en Australie et c’est également à cette ville qu’ils revinrent). Les martyrs de Tolpuddle étaient six ouvriers agricoles du village de Tolpuddle dans le Dorset, en Angleterre, qui, en 1834, ont été reconnus coupables d’avoir prêté un serment secret en tant que membres de la Friendly Society of Agricultural Labourers : ils se battaient contre la réduction des salaires et pour leur augmentation.  Ils ont été arrêtés et condamnés à la déportation pénale vers l’Australie. Ils ont été graciés en 1836 après des protestations massives et sont retournés en Angleterre entre 1837 et 1839. A l’appel du Comité Central des syndicats, des dizaines de milliers de personnes ont manifesté à Londres et des centaines de milliers de personnes ont signé une pétition contre leur condamnation.

Manifestation à Londres le 21 avril 1834

Puis route (à gauche, of course) jusqu’au Dartmoor National Park. Nous nous arrêtons au Central Visitor du parc à Princetown et faisons une petite balade pour découvrir « ses landes couleur de miel, ses rochers moussus, l’eau chantante de ses ruisseaux et ses mystérieuses collines de granit (appelées localement tors) » nous dit le guide. Bon, les ruisseaux sont restés muets mais le paysage était bien là, plutôt vallonné, pas d’arbre, comme l’Ecosse mais en moins vert. et, bien sûr, des moutons !

Puisqu’on parlait plus haut d’histoire, revenons y mais en faisant cette fois un saut dans le passé de 5000 ans environ. En voyant les photos ci-dessous, vous aurez certainement reconnu le site de Stonehenge. Nous faisons le tour de ces mégalithes dont on reste tout de même un peu loin (une vingtaine de mètres ?). C’est assez ahurissant de voir ces tonnes de pierre, d’imaginer (à grand peine) les efforts, les douleurs, les blessures, les morts qu’ont dû entraîner leur manipulation ! Mais pourquoi ? Pourquoi une telle démesure ? Quel(s) pouvoir(s) a pu réunir tous ces humains accomplissant cette tâche immense ?

Comment passer maintenant de l’époque romaine au XVIII° siècle ? Il suffit d’aller dans la ville de Bath qui, en 1987, fut classée dans son intégralité, au Patrimoine mondial de l’UNESCO. On trouve en effet des bains établis par les Romains, du temps où ils occupaient l’Angleterre, en l’an 44. Les vertus médicinales des eaux chaudes de cet endroit étaient déjà connus et utilisés il y a près de 3 000 ans.

Petit saut en avant pour arriver à quelques pas des bains au XVIII° siècle. C’est en effet à cette époque que quelques notables fortunées décidèrent de faire de Bath le centre de la ville mondaine anglaise. on y trouve donc le Pulteney Bridge édifié sur l’Avon : c’est un des rares ponts existants à disposer de boutiques de part et d’autre de sa chaussée.

Troisième lieu emblématique de cette ville, la construction en demi-cercle des bâtiments du « Royal Crescent » et du « Circus« . Construits vers la fin du XVIII° siècle, ils sont l’exemple même de l’architecture géorgienne : des maisons mitoyennes avec des colonnes ioniques monumentales. les photos ci-dessous sont celles du « Circus ».

Au passage, nous admirons aussi les alignements de maisons avec leur bow-windows typiquement britanniques.

Rendez-vous dans quelques jours au pays de Galles…