Du mercredi 20 au mardi 26 mars 2024 – Hanoï – Baie d’Ha Long

Mercredi 20, à 20 h 30, nous voilà à la gare de Hué pour embarquer à bord du « Laman Express ». 16 heures de voyage prévues pour rejoindre Hanoi à quelques 600 kilomètres de là. Une nuit dans le train avec bien sur des couchettes. Un vieux train très propre, finalement bien confortable malgré les secousses, les tremblements et bruits divers.


Nous voici donc arrivés à Hanoï, capitale du Vietnam et dernière étape de notre voyage. Après avoir jeté un coup d’œil à la météo, nous nous rendons compte qu’il faut, pour échapper à la pluie, réserver une mini-croisière sur la baie d’Ha Long pour les jeudi 21 et vendredi 22. Recherches Internet, angoisse car il semble que tout est déjà réservé, angoisse ensuite car le WhatsApp ne fonctionne plus (problème de code impossible à obtenir), mais au final, nous avons des places sur la jonque Syrena. Ouf !

Embarquement sur le Syrena. Le premier jour, nous naviguons au milieu des îles avec leur « pain de sucre » si caractéristique. Dans l’après-midi, on nous emmène sur une île pour visiter la « grotte de la Surprise ». Que de monde ! Plusieurs dizaines de bateaux déversent leurs flots de touristes pour visiter cette grotte. Il nous faudra plus d’une demi-heure de queue pour atteindre la première des 212 marches qui nous conduiront au cœur de la grotte et découvrir stalactites/mites et quelques draperies. Le remarquable est surtout la grandeur de la salle principale, plutôt gigantesque, ainsi que certains plafonds qui font penser à des sculptures faites avec des cuillères à glace.

Temps très couvert pendant la première partie de la journée puis enfin le soleil se lève et nous avons droit à un magnifique coucher de soleil.

Le deuxième jour, entre un petit déjeuner léger (dixit le programme) et un « brunch » (toujours appellation programme) nous allons visiter l’île de Luon et son lagon. En petite navette, nous rejoignons un grand débarcadère posé sur l’eau et c’est avec une barque à rames mené par un « batelier local » que nous passons sous l’entrée basse et étroite qui mène au lagon. Nous avons pour notre part décliné la proposition d’utiliser un canoë (baptisé d’ailleurs à tort selon nous « kayak »).

Notre batelier nous en fait faire le tour. Nous pouvons voir la végétation (bambous, yuccas et autres) et voir de près la roche avec ses creux, ses bosses, ses fractures. Dans le lagon évidemment, beaucoup de touristes en barque ou en canoë !

Retour à « notre maison » en début d’après-midi.

Visite de la vieille ville. Bien que les noms des rues portent encore le nom des anciennes corporations (rue des cartes à jouer, des voiles, des chaussures, de la médecine, …), elles ne reflètent plus ces anciens métiers. Par contre on y trouve une succession de magasins, de salons de massage, d’agences de tourisme, de restaurants, … Tous débordent largement sur les trottoirs et si vous ajoutez motos et scooters qui y stationnent, les trottoirs ne permettent plus le passage ou la circulation des pauvres piétons.

En déambulant dans les rues de la vieille ville, nous visitons rue Ma Mai une « maison traditionnelle » de la fin du XIX° siècle, maison de marchands et de négociants, très bien restaurée et très bien meublée. En plus, cerise sur la gâteau, nous avons droit à un dépliant explicatif en français !

A la limite de la vieille ville se trouve le plus grand marché couvert de Hanoï (marché de Dong Xuan) construit en 1889, immense marché de 2 bâtiments sur 2 étages. On y trouve de tout et en abondance. On a l’impression que c’est également un marché de gros pour les petits revendeurs. pour autant qu’on ait pu voir, les produits frais se trouvent à l’extérieur des bâtiments, autour du marché.

Il y a donc des centaines de boutiques dans les rues mais il y a aussi tous les petits métiers de la rue, sur des vélos, des motos, des chariots ou à même les trottoirs.

Dans l’après-midi, nous nous sommes offerts un specatcle de marionnettes : les marionnettes sur l’eau de Thuan Long. Fondé en 1969 dans la rue Dinh Tien Hoang (au 57b), tout proche du lac Hoan Kiem (l’Épée restituée), avec une troupe de 12 marionnettistes, le théâtre de Thang Long s’est agrandi sans cesse et compte aujourd’hui une quarantaine de marionnettistes et un orchestre d’une douzaine d’instrumentistes. Une douzaine de marionnettistes et une dizaine de musiciens étaient présents pour un spectacle époustouflant. Un plaisir des yeux et des oreilles !

Au programme aujourd’hui, la visite du « Temple de la littérature », du musée des Arts du Vietnam et du musée d’ethnologie. Finalement, vers 15 heures, nous reportons le dernier musée à mardi. Nous prenons un taxi pour nous rendre au Temple de la littérature. Seulement 2 kilomètres mais il nous en coûtera 250 000 dôngs soit environ 4 fois plus que dans les autres villes du Vietnam. Il est vrai que nous sommes dans la capitale ! On avait d’ailleurs remarqué cette différence de prix pour les restaurants.

Le Temple de la littérature : « Ce temple, qui n’avait pas de but strictement religieux, servait d’académie confucéenne. Il a été fondé en 1070 par le troisième empereur de la dynastie Ly, Lý Thánh Tông, à l’époque où la ville s’appelait Thang Long. C’est ici que les fils de sang royal, les fils de mandarins et de l’aristocratie poursuivaient leurs études pour devenir lettrés et hauts fonctionnaires, c’est-à-dire les « Fils de la Nation » Cet enseignement fut dispensé de 1076 à 1915″. (Wikipedia)

Le temple est divisé en 5 cours intérieures séparées par des murs. Énormément de monde, beaucoup de classes dont certaines posent, bien alignées, devant le dernier temple.

Musée des Arts du Vietnam – Le musée des beaux-arts du Vietnam se trouve dans un ancien collège catholique pour jeunes filles, construit en 1937 du temps de l’Indochine française. Il a été inauguré en 1963. Il est divisé en 5 sections différentes : l’art de la préhistoire, l’art vietnamien du XIème au XIXème siècle, l’art vietnamien au XXème siècle, collections des arts populaires et l’art céramique du Vietnam.

Plusieurs salles sont consacrées à des œuvres en laque, d’autres à des peintures sur soie, … D’autres présentent des peintures magnifiant la lutte des soldats Viêt-cong contre les colonialistes français ou les troupes des Etats-Unis.

Intéressant de voir des représentations de Bouddha auxquelles nous ne sommes pas du tout habitués !

ou le « Trang Tien Plaza » immense centre commercial dédié aux boutiques de luxe (Dior, Chanel, …)

hôtels et grands immeubles

et d’autres maisons plus modestes ou manquant vraiment d’entretien.

Et voici 2 vues de la ville prises à partir du lac Han Kiem, le lac de « l’épée restituée » (tout une légende !).

Dernière visite avant le départ : le musée d’ethnographie. C‘est un musée qui se concentre sur les 54 groupes ethniques vietnamiens officiellement reconnus. La proposition de construction de ce musée a été approuvée le 14 décembre 1987. La cérémonie d’inauguration au public a eu lieu le 12 novembre 1997. Nous visitons d’abord les 2 étages du bâtiment où sont présentées les différentes ethnies existant au Vietnam. Aussi bien celle des Viets qui forment près de 85% de la population, que les autres ethnies (Hoa, Cham, Tay, Tai, Khmer, Hmong, …).

A l’extérieur, se trouvent plusieurs maisons de ces ethnies : démontées dans leurs villages respectifs, elles ont ensuite été installées là. Un sacré travail ! Structures en bois (parfois en bambou) et toitures en végétaux bien sûr.

Après cette visite passionnante, il faut penser au départ. Notre avion décollera à 22 h 30 direction Istanbul puis un autre avion, le lendemain, nous amènera à Marseille.

Dimanche 17, lundi 18 et mardi 19 mars 2024 – Hué (Vietnam)

Nous remontons encore un peu vers le nord du pays pour atteindre la ville de Hué, ancienne capitale du Vietnam de 1802 à 1945. Notre nouvel appartement AirBnB est à 5 minutes à pied de la grande citadelle impériale, nos hôtes parlent français et, dans le prix qui est d’ailleurs le moins cher de tous les appartements que nous aurons loué dans ce voyage) est également compris un repas du soir (encimpagnie d’une douzaine d’autres voyageurs) et de copieux petits déjeuners. De plus, nos sympathiques hôtes s’occupent de réserver bateau, taxis, guide, …

Notre première journée est consacrée à une balade en barque sur la « rivière des parfums » avec arrêt à une pagode, un temple et un tombeau. La suite des visites se fera en taxi avec 2 nouveaux tombeaux royaux (tous ces tombeaux sont ceux de certains empereurs de la dynastie Nguyen.). Il y en aurait bien d’autres à voir mais nous jetons l’éponge vers 16 heures et retournons à l’appartement.

Pagode Thien Mu, la pagode de la dame céleste

Temple en bordure de la rivière, le temple Hon Chen.

Vient ensuite, toujours en bordure de la rivière, le tombeau Minh Mang. Construit de 1820 à 1840, c’est un édifice gigantesque.

Ensuite, tombeau de Kai Dinh. C’est le lieu de sépulture de l’avant-dernier empereur du Viêt Nam.

Enfin, pour terminer ces visites, voici le tombeau de Tu Duc.

Le deuxième jour fut consacré à la visite de la cité impériale de Hué, construite au début du XIX° siècle lorsque Hué devint (de 1802 à 1945) capitale du Vietnam. Pendant cette période, y comprit lors de l’occupation coloniale française, il s’agissait d’un royaume. 13 rois s’y succédèrent et certains d’entre eux, outre cette cité impériale, se firent construire des tombeaux (voir ci-dessus). À la mesure de leur démesure mégalo.

Vendredi 15 et samedi 16 mars 2024 – Hoi An (Vietnam)

Hoi An est une ville de la côte centrale du Vietnam, connue pour sa vieille ville bien préservée, traversée par des canaux. Les différentes influences historiques de cette ancienne ville portuaire se reflètent dans son architecture, mêlant des époques et styles variés : boutiques et temples chinois en bois, bâtiments coloniaux français colorés, maisons-tubes vietnamiennes richement décorées et emblématique pont couvert japonais avec sa pagode.

Ajoutons qu’il s’agit d’une cité très touristique avec des centaines de boutiques, bars et restaurants qui s’alignent de part et d’autre des rues plus ou moins piétonnes. Énormément de lanternes, de fleurs et, le soir, promenade en barque sur la rivière avec lâcher de lampions éclairés.

Notre appartement n’est qu’à 5 minutes à pied de la vieille ville. Si le célèbre pont japonais actuellement en travaux n’est pratiquement pas visible, nous visitons la vieille maison Tan Ky où nous notons en particulier des idéogrammes dont les traits sont représentés par des oiseaux


Nous notons les toitures avec des tuiles disposées en « rondelles de saucisson », parfois de couleur verte sur les toitures des temples notamment.

Plusieurs temples font également partis de notre visite. Là aussi, dans les jardins à l’entrée, abondent les bonsaïs et les fleurs.

Nous assistons aussi à un « spectacle d’arts traditionnels ».

Mercredi 13 et jeudi 14 mars 2024 – Can Tho (Vietnam)

Taxi pour rejoindre la station de bus puis 2 heures 30 de bus pour arriver à CAN Tho dans le delta du Mékong. Nous sommes un peu surpris par les sièges du car , en fait des sortes de couchettes mais finalement on s’y fait bien

En fin d’après-midi, mercredi, JBEH prennent un taxi pour aller visiter l’ancienne maison de Binh Thuy. Construite en 1870, cette maison antique familiale appartient à Duong Chân Ky, un ancien commerçant et intellectuel. Elle est surtout célèbre aujourd’hui parce qu’elle a servi de décor pour certaines scènes du film « L’amant » de Jean-Jacques Annaud, adaptation du roman de Marguerite Duras.

Jeudi, Quinh, l’ami de Brigitte que nous avions rencontré à HCM, nous a arrangé un embarquement dans un bateau de taille moyenne.  Après 20 min de navigation sur le Mékong nous arrivons à l’endroit où les bateaux sont assemblés 2 par 2 : ce sont des bateaux assez grands  qui montrent au bout d’une perche ce qu’ils vendent (ananas, tubercules divers, pastèques et autres légumes).  Des bateaux plus petits sont en train d’acheter et de transvaser à leur bord leurs marchandises.

Nous nous arrêtons ensuite dans un jardin « botanique », on y découvre des arbres dont nous avons vu les fruits et d’autres que nous ne nous connaissons pas.  La visite se termine par une dégustation des fruits que nous avons vus dans ce jardin.

Nous finissons nos visites matinales par le marché couvert dont les petites échoppes et marchandises débordent largement de part et d’autre de la rue adjacente. Il s’agit bien là d’un marché local pour les habitants qui trouvent ici tout ce dont ils ont besoin certainement à peu de frais : poissons, viandes diverses, légumes, quelques vêtements, quelques produits d’épicerie, …   Il est vrai que les conditions d’hygiène que nous avons l’habitude de trouver en France, ne sont pas du tout respectées ici : poisson et viande sont exposés sans aucune préservation, à l’air libre. 

Le soir, nous retournons vers l’île centre-ville, près de l’embarcadère : promenade, visite d’une pagode et repas sur une place où abondent les « food-trucks ». Nous choisissons des sortes de raviolis cuits à la vapeur accompagnés d’un bon plat de riz.

Lundi 11 et Mardi 12 mars 2024 – Ho Chi Minh (Vietnam)

Le lundi soir, nous avons eu juste le temps de découvrir notre appartement spacieux et confortable et de sortir manger. Histoire aussi, en plein pic de circulation de commencer à se familiariser avec le trafic, d’essayer de découvrir comment traverser des rues sans se faire heurter ou écraser (les piétons n’ont aucun droit), de jongler avec les motos stationnant sur les trottoirs ou y circulant !

Mardi, c’est parti pour la visite de la ville. D’abord un petit tour à la banque voisine où nous devenons rapidement millionnaire. En effet, en changeant 900 € nous avons plus de 15 millions de dôngs (le VND, la monnaie locale).

Nous sommes à proximité immédiate des principales « curiosités » de la ville.

Tout d’abord, la Poste centrale. Elle a été construite entre 1886 et 1891 par l’administration des Postes françaises, à l’époque de l’Indochine française, au bord de la Place de la Commune-de-Paris. L’architecture de la poste due aux plans d’Auguste-Henri Vildieu et de son assistant Alfred Foulhoux, est en harmonie avec son environnement. La charpente métallique fut conçue par Gustave Eiffel. On trouve à l’intérieur un plan de Saïgon et une carte du réseau téléphonique de la Cochinchine datant du début des années 1930. Une partie seulement est encore utilisée par le service postal, l’autre abrite des boutiques.

De la cathédrale Notre Dame de Saïgon, on se contentera de regarder les échafaudages certainement là depuis fort longtemps si l’on juste à l’importance des plantes grimpantes le long des tubulures et, un peu plus loin, voici l’opéra de Saïgon

et enfin, le majestueux Hôtel de Ville.

Le marché de Ben Thanh dégorge de marchandises mais nous trouvons les nombreuses jeunes vendeuses un peu trop insistantes.

Pendant que Hortense et Brigitte vont prendre le bus n° 1 pour se rendre dans le quartier chinois de Cholon, Elisabeth, Chantal et Jean-Jack reprennent le chemin de l’appartement.

Du jeudi 7 au dimanche 10 mars 2024 – Siem Reap (Cambodge)

C’est parti ! Après 19 heures de voyage dont 14 heures d’avion (Marseille-Istanbul, Istanbul-Bangkok, Bangkok-Siem Reap), nous voici enfin au Cambodge. Notre taxi nous attend à l’aéroport et en une heure nous arrivons à notre Airbnb : magnifique appartement avec piscine.

une nuit réparatrice et nous voilà partis pour visiter la ville. Un tuk-tuk nous amène aux jardins royaux. De là, nous longeons la rivière Siem Reap puis arrivons au temple Vat Bo. Là, la chaleur (36°) a raison de nos organismes et nous préférons rappeler notre chauffeur pour retrouver la clim. Nous attendrons le coucher du soleil à 18 heures pour continuer notre visite en allant au grand marché. Notre chauffeur reviendra nous chercher.

Le quartier du centre ville est très animé, très éclairé et particulièrement bruyant : la « Pub Street » est une succession de bars et de restaurants à la musique tonitruante qui envahit la rue. Plusieurs stands proposent des massages de pieds avec des poissons adorant les peaux mortes des barra rufas).

Le marché s’apparente plus à un souk et, d’ailleurs, il faut négocier ferme; par exemple, un chapeau proposé au départ à 12 $ partira à 4 seulement.

Vendredi 8 samedi 9 et dimanche 10 sont consacrés à la visite de la cité khmer d’Angkor. Angkor Vat est le temple le plus important et le mieux restauré. Son bas-relief principal s’étale sur les 800 mètres du mur du temple, admirable de précision et de détail. Mais, il y a aussi Angkor Thom, Angkor Ta Prohm, et bien d’autres sites.

Soirée au bord de la rivière Siem Reap :

Lundi 11 mars, à 6 heures du matin, notre taxi est en bas pour nous conduire à la frontière Cambodge-Vietnam. Là, un deuxième véhicule prendra le relais pour nous conduire jusqu’à notre appartement d’Ho Chi Minh. La société auprès de laquelle nous avions réservé ce déplacement (Mango Taxi) nous avait affirmé que le voyage (passage aux 2 douanes compris) durerait entre 9 et 10 heures. En fait, il nous aura fallu 12 h 30 ! Et encore, le passage des frontières fut très rapide ! 9 heures pour arriver à la frontière puis un peu plus de 3 heures pour faire 80 km côté vietnamien ! Il faut dire que, surtout en arrivant à HCM, nous avions des flots ininterrompus dans les 2 sens, des voitures bien sûr mais aussi et surtout des dizaines de milliers de motos et de scooters qui se déplacent y compris sur les trottoirs. Certes, ça bouchonne mais ça finit par passer tranquillement, sans apparente mauvaise humeur ou nervosité.

Du 7 au 15 juin

Fin du voyage en Grande Bretagne

Nous voici donc de nouveau sur l’Hamnavoe de la Northlink Ferries pour quitter les Orcades rejoindre « l’île continentale« .

Nous faisons une halte à Aberdeen pour visiter l’Art Gallery qui se trouve dans un grand bâtiment rénové depuis peu. Les collections ont également été réaménagées, classées par thème et non plus par ordre chronologique. En outre, il est gratuit et de nombreuses activités sont proposées pour les enfants en cours de visite. Bien sûr, il y a, comme d’habitude, des œuvres qui nous plaisent bien et d’autres où nous ne faisons que passer et qui nous laissent bien perplexes. Une salle nous a beaucoup intéressés, celle où l’on comparait impressionnistes français et peintres écossais. Avec, par exemple, un tableau de Monet et un autre de Renoir. Dommage que les éclairages se reflètent parfois sur les vitres qui protègent les œuvres.

Longeant la route côtière en direction d’Edimbourg, nous nous arrêtons juste après Stonehaven voir des dizaines de milliers d’oiseaux qui nichent sur les falaises. Il y en a aussi sur terre (on en a compté 160 sur cette terre fraichement labourée) et sur l’eau.

Fulmars, guillemots, petits pingouins et autres mouettes font des tâches ou blanches ou noires sur les falaises (il y aurait aussi des macareux mais nous n’en avons pas vus). C’est fantastique de les voir voler. En revanche, l’odeur est par endroits difficile à supporter. Et quel bruit !

Et nous voici un beau matin à Edimbourg. Après avoir tourné une heure et demie dans la capitale sans trouver où se garer dans un endroit raisonnablement proche de ce que nous voulions visiter, être passé devant le château, avoir vu de nombreux cars déversé leur flot de touriste sur les trottoirs, nous n’avons trouvé que des places à 4,90 £ et limitées à 4 heures ou 2,80 mais limitées à 1 seule heure. Bref, nous en avons eu assez de tournicoter dans tous les sens et en vain et avons abandonné la visite de la ville (que nous avions tout de même visité , il y a … 22 ans !). En « compensation », nous avons retrouvé avec plaisir ke soir même au camping nos amis savoyards Marie-Claude et Jean-Noël.

Nous les retrouvons le lendemain au tunnel de Colinton, à quelques kilomètres d’Edimbourg, un ancien tunnel ferroviaire transformé en lieu d’art avec des peintures murales. C’est l’artiste Chris Rutterford qui a été choisi pour mener à bien le projet. Pour ce faire, il s’est inspiré de l’histoire locale de Colinton et de l’œuvre de Robert Louis Stevenson, notamment de sa comptine « From a Railway Carriage » qui raconte le premier voyage en chemin de fer d’un enfant et dont les vers ornent toute la longueur du tunnel. Pour sa réalisation, il a été accompagné par plusieurs artistes du Street Art mais a aussi permis à d’autres structures d’y participer (école primaire, clubs, …). Le résultat est intéressant mais la qualité forcément inégale.

Plusieurs abbayes se retrouvent dans la région des « Scottish Borders« , plus précisément dans la vallée de la Tweed. Nous choisissons celle qui nous rappelle beaucoup notre hameau de « Villesèche », celle de Drybourgh (et oui, des Villesèche, il y en a aussi ici malgré le climat). Les ruines de cette abbaye du XII° siècle sont actuellement en travaux de consolidation et nous ne pouvons qu’en faire le tour et admirer tout à la fois les restes de murs et les engins de chantier ! Maigre consolation, l’entrée est gratuite à cause des travaux. Il y a aussi de très beaux et vieux arbres dans le parc : séquoias, hêtres, ifs, tilleuls, cèdres et mélèzes, entre autres. C’est dans le cimetière de cette abbaye que Sir Walter Scott (l’auteur, entre autres, de Quentin Durward, Ivanhoe, Richard Cœur de Lion, …) a été enterré en 1832.

Notre dernière visite en Écosse (et en Grande-Bretagne d’ailleurs) sera pour le village de Jedburgh dans lequel se trouve une immense abbaye du XII° et XIII° siècles qui a perdu son toit depuis bien longtemps.

Dans l’après-midi du mardi 14 juin, nous quittons l’Écosse et son dernier comté avant l’Angleterre (les Scottish-Borders) et arrivons dans le Northumberland. Demain, nous serons à Newcastle-Upon-Tyme et prendrons un ferry pour Amsterdam? Ensuite, direction Revest du Bion…

Ainsi se termine notre récit de ce voyage.

Mais, tout de même, avant de terminer complètement, un tout petit peu de gastronomie :

Nous sommes passés par la petite ville de Selkirk à une centaine de kilomètres au sud d’Edimbourg d’où est originaire la (le?) célèbre bannock, une sorte de brioche avec beaucoup de raisins. On en fabriquerait 15 000 par an. Nous en avons trouvé une effectivement fabriquée à Selkirk et une autre dans un village voisin, à Galashiels. Précisons, pour ceux/celles qui le connaissent que cette ville de Selkirk n’a rien à voir avec Alexandre Selkirk, un véritable naufragé sur une île déserte et dont l’aventure inspira à Daniel Defoe son célèbre Robinson Crusoé.

Continuons avec le « full scottish breakfast » avec une tranche du fameux haggis plus connu sous le nom de « panse de brebis farcie« 

Bien sur, nous n’avons pas hésité à faire connaissance avec quelques spécialités locales : Oatcakes, Lemon Curd, Shortbread et la fudge dont on a réussi à en trouver une très bonne aux Orcades (Orkney…).

Du 2 au 7 juin

Les Orcades (Orkney)

En 1 heure 3/4, le ferry  Hamnavoe de la compagnie SNorthlinkferries nous amène de Scrabster à Stromness. Nous voici donc sur l’île des Orcades.

A quelques kilomètres de Stromness, nous allons visiter Skara Brae, village néolithique datant de 5 000 ans environ, assez bien conservé. En 1850, une tempête, emportant le sable qui les recouvrait, permit de mettre à jour les vestiges de ce village. Une des habitations a été reconstituée. Le village comportait une dizaine de maisons disposées en cercles et reliées entre elles par des chemins couverts. Dans les maisons qui servaient, d’après les indications fournies, d’habitation, on distingue, toujours d’après ces indications, au centre le foyer, de chaque côté des lits (mais pourquoi étaient-ils ainsi entourés de hautes pierres ?) et des étagères qualifiées de « buffet ». Nous déambulons sur des passages bien délimités.

A Stromness, nous allons au Pier Art Centre qui présente des œuvres que nous jugeons inintéressantes. Des « œuvres d’art » ? Qui sait ?

Petite visite ensuite au Stromness Museum : bric à brac de petit musée de village : pas beaucoup de place et on veut absolument y mettre un maximum d’objets. Des pièces surchargées, manquant d’unité parfois. Dommage car il y a certainement des choses intéressantes mais perdues dans un fouillis inextricable.

Un petit tour maintenant au néolithique, chez les vikings puis chez les Norses. Tout près de Stromness, nous allons voir les pierres debout de Stenness, le village néolithique de Barnhouse puis le cercle de Bodgar.

Commençons notre promenade au néolithique avec les « Standing Stones of Stenness« . Seulement 4 des 12 pierres originelles qui formaient un cercle se dressent là. Le plus grand de ces mégalithes mesure 5,70 mètres. Ces pierres auraient été érigées il y a 5 300 ans.

Juste à côté se trouve « Barnhouse Neolithic Village« . Ses maisons et leur mobilier rappellent bien sûr ce que nous avons vu plus haut, à Skara Brae. Ce site comprend les restes d’un village néolithique d’au moins 15 maisons. Il est daté d’environ 5 000 ans et a été abandonné vers 2 600 avant notre ère. Dans l’une des constructions, on entrait, paraît-il en traversant le foyer. En tout cas, il y avait, semble-t-il un foyer dans l’entrée…

Un mile plus loin environ, nous voici au « Ring de Brodgar« , un immense cercle de pierres dressées dont certaines atteignent plus de 5 mètres de haut. Il remonterait « seulement » à 4000/4500 ans. Sur les 60 pierres d’origine, seulement 22 restent encore debout. Le diamètre du cercle est beaucoup plus grand qu’à Stonehenge mais ici, les pierres sont plus fines et moins hautes.

Changeons d’époque et allons près du village de Birsay pour voir le « Brough of Birsay« . Il se trouve sur une île et il faut attendre la marée basse pour l’atteindre à pied. Cette petite île a été occupé vers les années 600 par les vikings. Les restes actuels appartiendraient à des habitations de peuple Norse du IX°-X° siècle. Une chapelle y fut construite au XII° siècle.

Près du village de Evie, nous allons visiter le broch de Gurness. Un broch est une tour défensive et de prestige élevée par les Pictes dans les premiers siècles de notre ère. On en compterait environ 500 en Écosse dont 50 sur les Orcades. Il pouvait atteindre plus de 10 mètres de haut. Ce site est très intéressant car les restes de la tour et des maisons qui y étaient accolées sont suffisamment importants pour qu’on arrive bien à s’imaginer comment cela pouvait être à l’origine. De plus, panneaux explicatifs, photos et dessins permettent d’aider à cette compréhension.

Visite de Kirkwall, la « capitale » de l’île. Nous voulions visiter la distillerie de whisky Highland Park. Mais voit que la visite simple est à 30 £ et qu’en plus, il faut réserver pour visiter (la visite sur la journée entière avec 6 dégustation est à 325 £ !) . Nous nous contentons de tourner autour de la cathédrale St Magnus, (là aussi, on se passera de cette visite car elle est fermée en raison d’offices religieux). Et de 3. Petit coup d’œil aussi à la mairie juste en face puis au palace de l’évêque et à celui du Duc (enfin, ce qu’il en reste).

De Kirkwall, nous allons jusqu’au bout de South Ronaldsay en passant sur les barrières dites de Churchill (mais, rassurez-vous, il n’a pas été le seul à les construire). Nous voyons aussi à un endroit, surgir des carcasses de bateaux. Nous sommes là dans Scapa Flow, la baie de Scapa et ces « barrières » ainsi que ces carcasses de bateau illustrent 2 évènements des 2 dernières guerres mondiales : le sabordage de la flotte allemande en juin 1919 et la construction de ces « barrières » devenues des routes aujourd’hui sur ordre de Churchill entre 1940 et 1944. Une photo qui illustre bien cela puis laissons la parole à Wikipedia pour expliquer cela.

Sabordage de la flotte allemande :

Onze cuirassés, cinq croiseurs de bataille, huit croiseurs et vingt-cinq destroyers de la Hochseeflotte avaient été internés à cet endroit selon les termes de l’Armistice du  11 novembre 1918 , et les négociations sur l’avenir des navires se poursuivaient. Craignant qu’ils ne soient partagés entre les marines alliées, le chef de la flotte (le vice-amiral von Reuter) ordonna aux équipes de gardiennage allemandes de les saborder. Le sabordage fut réalisé le 21 juin 1919. Pour les sauver, les gardes britanniques des navires réussirent à en échouer quelques-uns sur la plage, mais 52 des 74 navires coulèrent. La plupart des épaves furent renflouées et envoyées à la ferraille ; la grande profondeur, leur position sur le fond et sûrement le manque de rentabilité scellent le sort des sept navires restants.

Les barrières de Churchill :

Les Churchill Barriers sont une série de quatre chaussées du Royaume-Uni situées en Écosse, dans l’archipel des Orcades. D’une longueur totale de 2 300 mètres, elles relient Mainland, l’île principale de l’archipel, à South Ronaldsay en passant par Burray et les deux petites îles de Lamb Holm et Glimps Holm. Cette réalisation date des années 1940 afin de protéger pendant la Seconde Guerre mondiale le mouillage de la baie deScapa Flow. Elle sert désormais de liaison routière entre Kirkwall et Burwick.

Ce petit rappel historique met fin à notre voyage aux Orcades. Nous allons ensuite commencer à descendre tranquillement vers le sud…

Du 28 mai au 2 juin

De Dornie à Scrabster

Après avoir traversé le pont qui relie l’île de Skye à une autre île appelée « île de Grand-Bretagne » nous arrivons à Dornie. Sur une autre île, l’île Eilean Donan, reliée à l’île de Grande-Bretagne par un pont en pierre se trouve le château de Dornie appelé bien sur  Eilean Donan Castle. « Le château, construit et remanié à de nombreuses reprises à partir du début du XIII°  siècle, est abandonné à l’état de ruine en 1719 à la suite d’une bataille qui l’endommage fortement. Racheté par le clan MacRae, il est reconstruit entre 1912 et 1932 en préservant le style architectural. Depuis, il accueille de nombreux visiteurs qui le considèrent comme le château le plus romantique d’Écosse. Il fait aussi partie des châteaux les plus photographiés d’Écosse et il a également servi de décor pour de nombreux films. » (Renseignements Wikipédia).

Après avoir longé le célèbre loch Ness sur une petite partie, nous le quittons pour aller vers Glen Affric. Un glen est une vallée longue, profonde, en auge, d’origine glaciaire. Une rivière peut couler au fond de la vallée, ce qui est le cas ici. Nous nous arrêtons et faisons une balade à pied aux Dog Falls. La forêt que nous traversons est assez magique (résineux, bouleaux, sorbiers, bruyère, myrtilles – hélas pas encore mûres) de par la quantité de mousses, fougères et autres plantes qui poussent dans un sol humide. Heureusement que ce côté est agréable car de la chute d’eau, on n’en voit pas grand-chose, si ce n’est cette bizarre couleur d’eau qui semble rouillée.

Passage à Inverness « capitale des Highlands ». C’est là que, dans un excellent restaurant, nous avons pénétré les secrets de la gastronomie écossaise : soupe de rutabagas et haggis au menu ! De plus, du deuxième étage de notre restaurant, une large baie vitrée nous offrait une belle vue sur la Ness River et le château d’Inverness.

Sur la route qui nous conduit d’Inverness à Wick, nous passons devant le château de Dunrobin déjà visité lors d’une précédente visite (en 2000 !). Son origine remonte au Moyen-Age mais il fut grandement remanié en 1845. C’est le siège du clan Sutherland. A noter au dessus de chaque fenêtre la devise « SANS PEUR« .

A Wick, nous visitons l’Heritage Center, musée qui propose beaucoup de choses sur un espace malheureusement restreint. Il est remarquable car il montre, en photos et vidéos, en particulier la pêche au hareng à Wick qui s’est pratiquée au XIX° siècle et une partie du XX°. Le musée dispose d’un lot de 100 000 photos prises entre 1863 et 1977. Pendant la pleine saison, entre juin et aout, c’était près de 1 000 bateaux qui participaient à cette pêche !  Les conditions de vie et de travail de ces travailleurs et travailleuses (c’était surtout elles qui vidaient et encaquaient les harengs) étaient vraiment terribles. De nombreux objets surtout en rapport avec cette activité sont aussi exposés. Le musée propose également des reconstitutions d’intérieurs bourgeois, une salle de classe, l’atelier d’un tonnelier, une imprimerie, …

Contrairement à ce qui fut dit et cru pendant longtemps, John O’Groats, complètement au nord de l’Écosse, n’est pas le point le plus septentrional de la Grande Bretagne. Mais presque… A quelques kilomètres, se trouve Duncansby Heat, c’est là que se trouve un phare vieux de 2 siècles et les falaises et formations rocheuses de Duncansby Stacks. Malgré le parking surchargé, il y a de la place pour tout le monde : touristes, moutons, oiseaux (et, of course, les chiens des touristes). On voit bien la petite île de Stroma et, plus loin, d’autres îles des Orcades. Nous avons approché des lieux occupés par les oiseaux, et avons vu bien sûr des mouettes mais aussi, des goélands, des fulmars et des pingouins.

En attendant le ferry qui nous conduira aux Orcades, nous allons faire un petit tour dans la ville de Thurso : on y a compté 4 grandes églises et seulement 2 boulangeries… Dans l’une d’elle nous dégustons une petite pâtisserie montrant bien notre préférence pour les nourritures terrestres…. Nous avons visité un « centre-musée » (le North Coast Visitor Center) dédié à la région de Caithness , un comté qui englobe l’extrême nord-est de l’écosse. Une salle est consacrée aux pierres pictes, de cette peuplade vivant au nord et à l’est de l’Écosse du II° au X° siècle.

2 juin : en 1 h 45, un ferry va nous conduire sur l’île des Orcades.

Du 25 mai au 27 mai

L’ile de Skye : de Glencoe à Dornie

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Dans l’île de Skye, nous retrouvons les petites routes que nous avions gardé en mémoire de notre précédente visite il y a 22 ans. Des petites routes à une seule voie avec de nombreux « passing-places » bien organisés et plusieurs « cattle grids« . Pas de problème, nous avons le mode d’emploi pour ces routes là !

Dans l’ile de Skye, nous retrouvons aussi des paysages merveilleux : côtes déchirées, collines de bruyère, ruisseaux d’eau brune et moutons broutant au bord des routes (et, parfois, on constate qu’il y a plus de moutons sur la mer que dans les prés). Mais c’est aussi des vents violents, de fortes ondées qui alternent rapidement avec du ciel bleu et du soleil (pour quelques minutes seulement).

Petite spécialité de l’île : le « breaks lunch« . « Ce n’est ni une tarte, ni un sandwich » dit la publicité ; en fait, c’est un pain garni avec du cheddar et du pesto pour l’un et, pour l’autre, de tomate, de boudin et du bacon. Un peu lourd ! On y ajoute aussi quelques fudges

La ville principale de cette île est Portree. Le guide explique que « le long de son petit port s’alignent des maisons aux couleurs vives ». Avec le temps, la vivacité des couleurs a bien passé…

Avant de quitter l’île, nous nous arrêtons à Dunvegan où se trouve le château du clan MacLeod dont le nom est célèbre grâce au film et à la série « Highlander« . Sa première construction date du XIII° siècle mais il a subi de nombreuses modifications et constructions supplémentaires : au cours des siècles, une dizaine de  » chief  » ont ajouté des tours et d’autres morceaux au Castel originel. Une seule femme a été le chef de ce clan. On peut également visiter les jardins à la française. Chantal les trouve un peu décevants.

Nous quittons l’ile de Skye pour continuer notre voyage vers le Nord. Pas de ferry cette fois, nous empruntons le pont (en anglais Skye Bridge, en écossais Drochaid an Eilein).