Du 17 mai au 20 mai

Le mur d’Hadrien, vers l’Ecosse : de Manchester à Penpont

Nous revoici en Angleterre pour quelques jours seulement. Nous nous arrêtons à Windermere dans le Lake District. Le lac de Windermere est le plus grand lac de Grande Bretagne. Visite du « Windermere Jetty Muséum« . Ce musée, situé au bord du lac, retrace 2 siècles de navigation sur ce lac. Visite un peu décevante. Certes, une vingtaine de bateaux permettent de suivre l’évolution de la construction ici : des simples bateaux à rame ou à voile, puis les petits bateaux à vapeur et ensuite avec des moteurs à explosion et enfin, des hors bords plus puissants pour aller vite… Une bourgeoisie aisée a, au fil des siècles, « colonisé » cet endroit, se faisant construire de riches et grandioses demeures et des luxueux bateaux.

Notre prochaine grande visite sera pour le mur d’Hadrien, plus au Nord. Délaissant les nationales et les 2×2 voies, nous traversons les campagnes et les collines. On retrouve les haies bien taillées qui encadrent la route ûis, ensuite, lorsque la végétation se fait plus rare, les collines sont morcelées par des murets de pierre. Il y en a des dizaines de kilomètres qui partent à l’assaut des pentes, les épousant en longs rubans sombres. Certains coupent les collines horizontalement, d’autres verticalement, quel travail ! Quelques-uns commencent à s’affaisser, ils n’ont pas l’air toujours bien entretenus.

Revenons maintenant à l’histoire romaine, en nous rendant sur quelques sites sur le mur d’Hadrien ou proche de celui-ci.

Commençons par un peu d’histoire. L’invasion romaine a commencé en l’an 43 de notre ère pour se terminer au tout début du V° siècle, en formant Brittania qui comprenait pratiquement toute l’Angleterre actuelle et le Pays de Galles. C’est en l’an 122, venant faire un petit tour dans cette partie de son empire que l’empereur Hadrien décida de la construction de ce fameux mur qui correspond grosso modo à la frontière entre l’Angleterre et l’Ecosse. Il fallut 5 ans pour le construire : long de 80 miles romains (environ 117.5 kilomètres), il traverse entièrement le Nord de l’île, d’est en ouest, de la mer d’Irlande à la mer du Nord. Il y avait de 300 tours dont 80 fortins de défense (1 à chaque mile) et 17 camps retranchés. Son rôle était bien sur défensif mais aussi la volonté de marquer une limite de territoire et la puissance de l’empire romain.. Actuellement, une partie importante de ce mur existe encore dans sa partie centrale. En 1987, l’UNESCO l’a inscrit sur la liste du patrimoine mondial.

En premier, nous allons au fort de Vindolando (et son musée) qui ne situe pas d’ailleurs exactement sur le mur mais à environ 3 kilomètres au sud. A cet emplacement, c’est en 85 de notre ère que les Romains installèrent un premier fort en bois. A plusieurs reprises, il sera agrandi et reconstruit au moins 2 fois en bois puis, enfin, en pierre. Des centaines de légionnaires y habitaient.

Des fouilles et d’importantes restaurations ont été menées au cours du XX° siècle et se poursuivent encore aujourd’hui. Parmi les objets nombreux trouvés au cours de ces fouilles, les plus célèbres sont certainement les tablettes de Vindolanda : ce sont des tablettes de bois de tilleul avec des textes écrits à l’encre. 86 tablettes furent découvertes la première année (1973) et plusieurs centaines depuis, les découvertes se poursuivant. Déposées au British Museum, les textes de 752 d’entre elles ont été transcrits, traduites et publiées en 2010. Le musée attenant au site propose des reproductions de certaines de ces tablettes ainsi que de nombreux objets découverts lors des fouilles. On peut voir par exemple beaucoup de chaussures en cuir d’hommes, femmes ou enfant (les archéologues n’auraient retrouvé aucune paire complète !).

C’est un des 17 forts du mur que nous allons découvrir ensuite, celui du Housesteads Roman Fort. C’est le fort romain le mieux conservé d’Angleterre (d’après le guide) et qui s’étend sur 2 hectares. Le mur a été construit en l’an 122 et ce fort 2 ans plus tard. Les bâtiments sont bien mis en évidence, séparés par des espaces gazonnés. Les murs qui restent des bâtiments originels sont plus hauts que dans le fort précédent et, surtout, il y a presque chaque fois, sur place, des dessins reconstituant les bâtiments tels qu’ils devaient être à l’origine. On arrive ainsi à avoir une meilleure idée de ce qui existait au moment où des centaines de légionnaires y vivaient.

Et ici, on voit enfin le fameux mur d’Hadrien ! Il est bien sûr plus large que tous les murets qui délimitent les pâturages mais guère plus haut, ! Il est bien sûr plus large que tous les murets qui délimitent les pâturages mais guère plus haut dans son état actuel. Les reconstitutions que nous avons pu voir le montrent néanmoins bien plus haut, avec des créneaux en particulier, …,

Ensuite, à une dizaine de kilomètres nous trouvons le Roman Army Museum, le musée de l’armée romaine. Intéressant car on en apprend un peu plus sur la construction du mur mais on n’en connaitra toujours pas sa hauteur. De nombreux panneaux et objets exposés permettent de cerner mieux leur équipement, ce qu’ils mangeaient, leur vie, … Intéressante également la fiche sur l’alphabet romain.

Ensuite, direction l’Ecosse…

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